Tome II – Chapitre 10 : Le Cognard fou

Résumé

Le trio a décidé d’utiliser le Polynectar afin d’interroger Malefoy qu’ils pensent être l’héritier de Serpentard. Après avoir flatté le professeur Lockart, ils réussissent à emprunter « Les Potions de Grands Pouvoirs » de la Réserve. A côté de ça, Harry participe au premier match de Quidditch de la saison : Gryffondor contre Serpentard. Alors que les Serpentard mènent le jeu grâce à la puissance de leurs nouveaux balais, un cognard ensorcelé harcèle Harry… au point de finir par lui casser le bras au moment où celui-ci réussit à attraper le Vif d’or. Malheureusement pour lui, c’est le Professeur Lockhart qui lui administre les premiers secours, faisant disparaître tous les os de son bras. Alors qu’il passe la nuit à l’infirmerie, Harry reçoit la visite de Dobby qui essaie de nouveau de le convaincre de quitter le château. Il est interrompu par Dumbledore qui amène un nouvel élève pétrifié et finit par confirmer que « la Chambre des Secrets a bel et bien été ouverte pour la deuxième fois ».

Analyse

Ce chapitre tourne principalement autour du match de Quidditch et de ses conséquences.

Quidditch : un sport dangereux !

Lors de ce match, Harry voit son bras fracassé par un cognard. Certes, dans ce cas précis, il s’agit d’un cognard ensorcelé mais ce n’est pas la première fois que des blessures ont lieu lors d’un match. C’est d’ailleurs une des premières choses qu’apprend Harry lorsqu’il découvre ce sport : « Est-ce que les cognards ont déjà tué quelqu’un ? – Jamais à Poudlard. On a déjà eu des mâchoires fracturées… » (tome 1, chapitre 10). Comme si Harry avait déjà pressenti ce qui allait risquer de se passer dans ce chapitre. De même, avant son tout tout premier match, il apprend dans « Le Quidditch à travers les âges » qu’on ne meure que « rarement » au cours d’un match. Rassurant…
Notons d’ailleurs que Harry est un spécialiste des chutes et blessures au Quidditch alors que finalement, les autres joueurs semblent plutôt épargnés :
dans le tome 1, Harry est victime d’un balai ensorcelé et manque de tomber de son balai
dans le tome 2, il est donc blessé au bras par le Cognard fou
dans le tome 3, il chute à cause des Détraqueurs…

Dobby : un ami qui vous veut du bien

Ce chapitre voit le retour de Dobby après sa brutale disparition suite à la chute du gâteau de Pétunia. On finit par découvrir que c’est lui qui avait bloqué la barrière à la gare de King Cross et que c’est lui qui a ensorcelé le cognard. Dobby semble prêt à tout pour empêcher Harry de rester à Poudlard, fût-il au prix de grandes souffrances, pour lui épargner le sort qui semble l’attendre dans le château. On peut de prime abord s’étonner du recours à la violence de Dobby pour parvenir à ses fins, que ce soit la violence physique (casser un bras, se prendre un mur en plein visage…) ou la violence institutionnelle (Harry aurait pu être renvoyé pour l’affaire du gâteau volant), mais finalement, c’est facilement compréhensible. Dobby est un elfe de maison maltraité, méprisé et qui a pour habitude de se punir lui-même en se faisant violence. La violence est donc son quotidien. Pour autant, il n’est exempte de tendresse, notamment lorsqu’il reste auprès de Harry à l’infirmerie en lui épongeant le front. Dobby est alors le parfait exemple de l’expression « la fin justifie les moyens ».
Notons également que c’est dans ce chapitre que nous apprenons les lois de l’esclavage des elfes, notamment celle qui leur interdit de recevoir des vêtements. C’est en soi assez étrange car cela sous-entend que les sorciers sont prêts à avoir comme serviteur des personnes toujours sales et dépenaillées. Cela ne colle pas vraiment avec leur image de pureté et de grandeurs. Et ça les rabaisse même plus bas que les Dursley qui, eux, ont offert une paire de chaussettes à Harry.

Gilderoy Lockhart

Dans ce chapitre, nous avons droit à de nouveaux exemples de l’incompétence de Lockhart, à la fois en tant que professeur et en tant que magicien tout court.
En tant que professeur, il lui suffit d’une flatterie pour faire preuve de laxisme avec des élèves, leur permettant ainsi d’accéder à des livres interdits. De même, ses courts ne sont que des mises en scène de ses propres « exploits » sans réel contenu pédagogique. Notons que personne (et d’autant moins Hermione, qui pourtant est une personne des plus logiques et pragmatiques) ne s’étonne du fait qu’il se vante d’avoir « attrapé une goule avec une passoire à thé ».
Il se vante d’avoir été un grand attrapeur mais pour autant, il avait été incapable d’attraper ne serait-ce qu’un lutin lors de son premier cours (tome 2, chapitre 6).
Enfin, il se targue de capacités de guérisseur et ne réussit rien de mieux que de faire disparaitre tous les os d’un bras.
A ce stade de la saga, Lockhart n’est guère plus doué en magie que… Neville Londubat.

Points à retenir

« je ne suis pas né de parents moldus, alors pourquoi devrais-je avoir peur de ce que contient la chambre ? » ==> Harry ne comprend pas que les agressions ne sont pas le but initial de l’Héritier et qu’il y a un autre but : lui.

Madame Pomfresh : « il faut lui faire repousser trente-trois os » : il est intéressant de noter que le compte est quasi bon (32). Il semblerait donc que malgré leurs airs de « mages fous » dignes des médecins de Molière, les guérisseurs soient dignes de confiance !

Merci à agathetournesoleil pour son analyse !

Portolien

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