Résumé
Harry a été obligé d’aller s’enfermer dans sa chambre puisque l’arrivée de Mr et Mrs Mason était imminente. Mais arrivé dans son lieu de vie, surprise ! Quelqu’un était déjà assis sur son lit et semblait l’attendre. C’est là qu’il fait la connaissance de Dobby, l’elfe de maison. Une créature bien étrange, à tout point de vue. Harry découvre, que ses amis lui ont écrit mais que Dobby avait intercepté les lettres qui lui étaient destinées. Il apprend aussi qu’un complot s’est formé et Dobby lui demande de faire la promesse de ne pas retourner à Poudlard. Ne pouvant s’y résoudre, Harry refuse et Dobby commet l’irréparable. Il quitte la chambre pour se retrouver à faire léviter le dessert. Ne voulant toujours pas faire ce qui lui était demandé, Harry accuse le coup et regarde le gâteau s’écraser au sol. Les Dursley découvrent ensuite, après que les Mason soient partis à la suite de la traversée du salon par une chouette, que Harry n’a pas le droit de faire de la magie en dehors de Poudlard sous peine d’être renvoyé. Il est donc enfermé dans sa chambre et des barreaux sont placés à sa fenêtre. Une nuit alors qu’il rêve, Harry se réveille en sursaut et découvre Ron, son meilleur ami, en train de l’observer.
Analyse
Une rencontre pas comme les autres…
Dobby, elfe libre de sa condition. Ce chapitre marque la découverte de cette petite créature récurrente dans la suite des aventures de nos sorciers. On découvre en Dobby, un personnage paradoxal. D’un côté on a le personnage fidèle à ses maîtres et de l’autre celui qui n’hésite pas à prévenir Harry au risque de se faire punir par sa famille. Il sait que ce qu’il fait n’est pas correct puisqu’il se punit lui-même dans la chambre et il ajoute même « Dobby devra se pincer les oreilles dans la porte du four […] ». Chacun de ses gestes semble calculé pour que Harry renonce à Poudlard. D’abord les lettres confisquées, puis le bruit dans la chambre et enfin le gâteau. L’usage de la magie, assurait une lettre du ministère menaçant Harry de le renvoyer. Le tour était joué pour Dobby. Dès cette première apparition, on peut noter un réel attachement envers Harry Potter.
Harry, le fardeau des Dursley ?
Encore dans ce chapitre, on remarque le poids que pèse Harry pour les Dursley. Et notamment sur la façon dont le jeune garçon est traité face au Mason. La remarque faite par Vernon sur lui (« Ce n’est rien, c’est notre neveu, il est un peu perturbé… il a peur de voir des gens qu’il ne connaît pas, alors il reste dans sa chambre, au premier étage… » accentue l’idée qu’il est considéré comme une personne anormale. Les Dursley n’aiment pas Harry mais il n’empêche qu’ils le font prisonnier en mettant les barreaux à la fenêtre, une façon de le punir. Mais Harry avait tout de même un pouvoir sur eux, la magie. Tant qu’ils ne savaient pas qu’il lui était interdit d’utiliser sa magie en dehors de l’école, il détenait un certain pouvoir de sécurité. Mais après la lettre, tout s’écroule et il devra se débrouiller par lui-même pour vivre face à sa famille.
Le ministère de la Magie…
Très brève apparition mais présence quand même. Le ministère de la Magie est présent en étant représenté par Mafalda Hopkrik du Service des usages abusifs de la magie. On le retrouve pour montrer une certaine autorité et on pourrait presque croire que tout est fait de ce côté-ci pour que Harry ne retourne pas à Poudlard. Mais une erreur est commise puisque Harry n’est pas le coupable de ce « crime ».
Le seigneur des ténèbres
Dans ce chapitre-ci, on retrouve l’évocation de Lord Voldemort (alias Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom). Mais la peur est toujours présente. Dobby ne veut pas que Harry prononce son nom et on comprend encore plus que même disparu, il fait encore frémir. On notera une phrase de Dumbledore qui est encore applicable : « La peur d’un nom ne fait qu’accroître la peur de la chose elle-même. » (Tome I – chapitre 17).
La servitude des elfes
La relation maîtres/elfes est encore floue mais on comprend très bien qu’un elfe ne peut exécuter les ordres que de ses maîtres. S’il prend les décisions de son plein gré, il devra se punir pour avoir « désobéi » à sa famille. Mais cette allégeance va au-delà de la simple obéissance. Un elfe ne peut dire du mal de ses maîtres sans se punir (« Méchant Dobby ! Méchant Dobby ! […] – Il fallait que Dobby se punisse, Monsieur, dit l’elfe qui s’était mis à loucher légèrement. Dobby a failli dire du mal de sa famille… ».
Petit plus
– La trace fait son apparition et on remarque tout de suite une faille. Harry n’a pourtant pas lancé le sort de lévitation mais il est quand même accusé. La raison est des plus simples, il était le seul sorcier présent et de plus, un sorcier de premier cycle. Cette erreur lui fera également préjudice dans Harry Potter et l’Ordre du Phénix – Chapitre 8. On en apprend d’avantage dans le chapitre 4 du tome 7 intitulé : « Les sept Potter ».
– Dobby devient dès sa première apparition un personnage important dans la vie de Harry et ce, jusqu’à sa mort (Harry Potter et les Reliques de la Mort – chapitre 25). Mort en se sacrifiant pour Harry.
Merci à PrincessSlytherin pour cette analyse