La Dame en Noir est un pur film de genre, à la croisée des chemins entre Les Autres (Alejandro Amenábar, Etats-Unis, 2001), Sweeney Todd (Tim Burton, Etats-Unis, 2007) ou From Hell (Albert & Allen Hughes, Etats-Unis 2001), à savoir un film d’horreur traitant d’un grand mystère dans l’Angleterre du début du siècle.
Le film ne démarre vraiment qu’à l’arrivée d’Arthur Kipps (Daniel Radcliffe) dans un petit village isolé, au bord de mer, où une mystérieuse maison abandonnée fait l’objet de toutes les craintes des villageois. C’est dans cette maison qu’il doit se rendre pour trier les papiers de sa propriétaire décédée. Apparaissent alors des visions d’une terrible femme en noir, hantant le village depuis plusieurs décennies et provoquant la mort atroce de la plupart des enfants.
Le scénario est assez bien monté, posant un mystère peu original (qui est cette femme qui hante cette terrible maison ?) mais efficace. Les explications que nous donne le film sont également satisfaisantes, bien que surnaturelles, et apportent une vraie fin à l’histoire.
Les performances des acteurs ne sont ni exceptionnelles, ni déplorables. Daniel Radcliffe en tête livre une interprétation plus que correcte, bien que son rôle ne lui offre pas de grandes occasions de montrer la variété de son jeu. A noter que le jeune homme est tout à fait crédible en tant que jeune père veuf. Quant à Ciarán Hinds (Aberforth Dumbledore dans le dernier Harry Potter), il impose toujours autant son grand charisme à l’écran, apportant une figure à la fois rassurante et intrigante par la douleur qu’il porte en lui.
Là où La Dame en Noir se démarque d’autres films du genre, c’est dans l’importance qu’accorde l’esthète James Watkins à l’ambiance de son film. Les décors sont tout à fait angoissants et apportent beaucoup au sentiment anxiogène qui envahit les spectateurs. Dans cette vieille maison au parquet qui grince et au murs recouverts de toiles d’araignées, le simple bruit nous fait sursauter.
L’excellent montage de Jon Harris vient renforcer l’atmosphère du film en nous surprenant toujours quand on s’y attend moins. Ne vous étonnez pas d’entendre quelques cris aigus dans la salle et de sursauter vous-même sur votre siège ! Reprenant tous les procédés classiques du genre, La Dame en Noir est bel et bien un film qui fait peur.
Bilan positif donc pour ce premier film post-Potter, qui répond aux attentes du spectateur et aux critères du genre. Daniel Radcliffe peut être fier de ses choix de carrière. Entre How To Succeed in Business Without Really Trying et La Dame en Noir, c’est un sans-faute pour l’instant !