Jason Isaacs : « Je suis très excité à l’idée de reprendre mon rôle dans le septième film ! »

CS : Je ne vous avais presque pas reconnu sans votre maquillage Lucius Malefoy.

Jason Isaacs : Ne vous en faites pas — je ne me reconnais pas moi-même.

CS : Les fans vous reconnaissent-ils facilement quand vous êtes de sortie ?

Jason Isaacs : Pratiquement jamais.

CS : Est-ce que cela vous surprend lorsqu’on vous reconnaît ?

Jason Isaacs : Énormément. Les adultes me reconnaissent par l’intermédiaire d’un autre rôle et ils disent à leurs enfants « Regarde, c’est Lucius Malefoy ! ». Et les enfants regardent leurs parents comme s’ils venaient juste d’avoir un anévrisme. Je ne ressemble pas du tout à Lucius. D’ailleurs, je ne ressemble à aucun des personnages que j’ai joués à l’écran jusqu’à maintenant.

CS : Êtes-vous excité à l’idée de reprendre le rôle ?

Jason Isaacs : Très excité. En outre, je suis un fan de longue date de l’actrice qui prête ses traits à ma femme [ndlr : Helen McCrory]. En fait, l’une des meilleures choses quand on prend part au tournage de Harry Potter c’est que mes idoles s’assoient à côté de moi pour se faire maquiller. Jouer des scènes avec Gary Oldman et Richard Harris, Michael Gambon et maintenant Helen McCrory, dont je suis un grand fan, c’est fabuleux.

CS : Qu’est-ce que cela vous a fait d’obtenir le dernier tome Harry Potter quand il est sorti et de ne pas savoir ce qui allait s’y passer, tout spécialement concernant votre personnage ?

Jason Isaacs : Je ne suis pas assez fort physiquement pour soulever un livre aussi lourd. J’ai eu besoin de l’aide de plusieurs personnes et nous avons également utilisé un levier. Vous connaissez mon secret maintenant. Je n’étais pas bien sûr avant qu’il ne soit publié — il y a eu un moment où je n’étais plus très sûr d’avoir encore grand-chose à faire dans la série parce que j’avais eu un rôle mineur dans le cinquième opus et je ne faisais pas partie du casting pour le sixième. J’ai rencontré Jo Rowling pour la première fois à un dîner post-cérémonie d’Awards. Je suis allé vers elle et je me suis tout simplement agenouillé en lui disant « Faites-moi sortir de prison, je vous en supplie. » Elle a regardé par-dessus son épaule puis s’est retournée vers moi en me disant « Vous en sortez. Premier chapitre. » Et c’était fait, c’est tout ce que j’avais à savoir et j’ai directement signé pour le dernier volet.

CS : Savez-vous quand vous commencez à tourner ?

Jason Isaacs : Je pense en février l’année prochaine, mais je n’en suis pas sûr. Dan [Radcliffe] doit d’abord se rendre à Broadway et les époustoufler avec tous ses… avec tout de lui. [Rires]

CS : Vous avez vu les jeunes acteurs grandirent au fur et à mesure des films, en gros.

Jason Isaacs : Oui.

CS : Pouvez-vous nous parler de leur évolution au cours des années ? Comment ont-ils fait pour garder les pieds sur terre avec tout ça ?

Jason Isaacs : Au début, nous autres adultes avons été un peu condescendants. Ils ont maintenant tourné mille heures de plus que nous tous réunis — et nos comptes bancaires en sont au même niveau. Ils ne sont pas seulement des acteurs accomplis, ce sont des individus expérimentés et matures. Ils ont appris à gérer cet énorme stress et cette célébrité internationale. Franchement, j’admire ce qu’ils sont devenus en tant qu’êtres humains. Tout comme le mystère de Harry Potter et l’alchimie magique qui caractérise l’histoire, les scripts et les livres, il leur est également arrivé quelque chose de magique parce qu’ils auraient dû devenir de vrais montres, mais leur compagnie est toujours aussi délectable qu’auparavant.

CS : Cela est-il plus simple pour eux d’être en Angleterre la plupart du temps ? Pensez-vous que s’ils étaient ici [ndlr : Hollywood] ils auraient à faire face à plus de tentations ?

Jason Isaacs : Ils sont ensemble, ils ont le plateau de tournage sur lequel ils ont toujours été, dont l’équipe devient leur famille quand ils s’y trouvent. Cela va être très dur pour eux, et pour nous tous, quand nous allons conclure. Nous sommes tellement immergés dans cet univers. Cela doit malheureusement se terminer, à moins qu’elle [J.K. Rowling] ne nous écrive une suite.

[…]