L’encyclopédie contiendrait de nombreux détails sur ses personnages et le destin du monde magique, au delà des indices révélés dans l’épilogue du septième tome. Même si J.K. Rowling n’a pas encore commencé à l’écrire, elle a un grand nombre d’éléments à y intégrer, qui ont dû être coupés des livres.
«Il y a toujours eu des choses que je savais sur les personnages et qui n’étaient pas dans les livres, parce que ce n’était pas assez pertinent. Dean Thomas a une histoire bien plus intéressante que ce qui est apparu dans les livres, et vous en verrez des extraits. Mais je ne compte pas l’écrire complètement, cela nous amènerait dans le domaine des prequel [histoires dérivées d’une histoire principale, souvent décalées dans le temps], dans l’univers de Star Wars. Et ce n’est vraiment pas ce que j’ai envie de faire.»
Mais il faudra s’armer de patience : «Je n’écrirai pas l’encyclopédie demain, parce que j’aimerais vraiment faire une pause. Il vous faudra patienter…»
Son plus grand regret
Il est difficile de s’imaginer que J.K. Rowling puisse avoir quelque regret concernant Harry Potter, pas après que son héros épique l’ait délivrée d’une situation précaire, ait introduit des millions d’enfants aux joies de la lecture et ait fait de Rowling l’une des auteurs les plus célèbres depuis des générations.
Pourtant, elle a confié à Meredith Vieira du TODAY Show, lors d’une interview télévisée exclusive, qu’elle regrettait amèrement quelque chose, quelque chose que Dumbledore lui-même ne serait pas capable de traiter : elle n’a jamais parlé de Harry Potter à sa mère.
“Je ne l’ai jamais mise au courant”, dit Rowling. “Elle aurait adoré le savoir comme toute mère qui veut savoir que son enfant réussit. Elle aurait été présente à chaque événement avec moi. Elle aurait éprouvé tant de plaisir, par procuration, à voir qui je rencontrais et ce que je faisais.”
Rowling a conçu toute l’intrigue de Harry Potter durant un voyage en train en 1990. Elle a commencé à écrire immédiatement mais n’en a pas averti sa mère qui mourut en décembre de cette année-là à 45 ans, après 10 années de lutte contre la sclérose en plaques.
Si sa mère n’a jamais eu vent de la quête qu’avait entrepris de poursuivre sa fille, une quête qui a mobilisé 17 ans de la vie de Jo et qui l’a rendue plus riche et plus célèbre qu’elle n’aurait jamais pu l’imaginer, la mort de sa mère a tout de même affecté les livres sur une grande échelle.
“ La mort de maman a eu une profonde influence sur les livres parce que, alors que j’écrivais la série Harry Potter, sur mon premier brouillon, la mort des parents de Harry était vraiment traitée de manière désinvolte, explique Rowling. Six mois après, ma mère mourait. Je pense qu’à partir de ce moment, la mort est devenue un thème central, si ce n’est LE thème central, de la saga. Comment nous réagissons face à la mort, combien nous la craignons. De bien des manières, tous mes personnages sont caractérisés par leur attitude face à la mort.”
Qui vit et qui meurt
Une part importante de l’excitation qui a entouré la sortie du chapitre finale du récit épique, Harry Potter and the Deathly Hallows, a consisté en la spéculation concernant l’identité des personnages qui mourraient.
Rowling a été assaillie de questions à ce sujet. Elle a rapporté à Vieira qu’un jeune lecteur lui avait supplié de ne pas tuer certains personnages, ce qui a été un véritable crève-cœur pour elle dès lors qu’ils étaient déjà morts sous sa plume. Même sa sœur l’a regardée une fois et lui a dit, “Si tu tues Hagrid, je ne te le pardonnerai pas.”
“Heureusement que vous n’avez pas tué Hagrid”, dit Vieira, et Rowling de rire et de répondre, “Je n’ai jamais eu l’intention de le tuer.”
Mais elle a bien gardé ses secrets. Même Daniel Radcliffe, l’acteur qui interprète le rôle de Harry Potter dans les films, en est venu à lui poser des questions concernant le destin de son personnage. «Je suis allée dîner avec lui et, à un moment du repas, il s’est penché vers moi et m’a demandé, « Écoute, il faut que je te pose la question. Est-ce que je meurs ? » Je lui ai murmuré, afin que personne ne puisse entendre, « Tu auras une scène de mort à jouer. » Mais Dan est très intelligent. Et je suis assez sûre qu’il sera rentré du dîner en pensant, « Bon, j’aurais une scène de mort à jouer, mais qu’est-ce que cela veut dire ? Elle ne m’a pas dit, « Oui, tu meurs », donc j’espère qu’il est heureux ».»
Jusqu’à maintenant, Rowling ne tarie pas de louanges concernant les films, rapportant qu’ils reproduisent parfaitement à l’écran sa vision des choses, et dit qu’elle veut être aux premières loges lorsque les Studios Universal ouvriront les portes de leur parc à thème Harry Potter.
Le miroir du Risèd
A un moment de l’interview, Vieira confesse à Jo que l’une de ses scènes favorites du premier livre est quand le jeune Harry alors âgé de 11 ans découvre le Miroir du Risèd, qui montre à la personne qui y plonge son regard son désir le plus intense.
“Si j’avais le miroir en ma possession ici et que vous y regardiez, que pensez-vous que vous verriez ?” demande Vieira.
“Il est plus que sûr que je verrais ce que Harry lui-même y voit. J’y verrais ma mère”, explique Rowling. “Je pourrais avoir une conversation avec ma mère.”
La fameuse dernière phrase de la saga contenant le mot ‘cicatrice’
“Concernant la fin du livre [le septième tome N.d.T.], j’ai entendu dire que le dernier mot était censé être cicatrice”, dit Vieira.
“Et cela était le cas depuis très très longtemps. Depuis très longtemps, la dernière ligne ressemblait à quelque chose comme cela : ‘Seuls ceux qu’il avait aimés pouvaient encore voir sa cicatrice’”, explique Rowling.
J.K. Rowling à Poudlard : quelle maison ?
“Comme les élèves qui arrivent à Poudlard et qui mettent le Choixpeau magique sur leur tête, dans quelle maison penseriez-vous être envoyée si vous vous rendiez là-bas ?” questionne Vieira.
“La vertu à laquelle j’accorde le plus de prix est le courage. Donc, j’espère que j’irais à Gryffondor”, dit Rowling.