Résumé
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Le 1er septembre, Harry n’arrive pas à trouver la voie 9 ¾ afin de prendre le train qui le conduira vers Poudlard. Il est aidé par Molly Weasley qui y emmène quatre de ses fils, dont il découvre succinctement les profils.
_ Une fois dans le train, il sympathise avec Ron Weasley en se découvrant mutuellement. Harry enrichit ses connaissances sur l’univers de la magie tout en voyant passer la prétentieuse Hermione Granger et le triste Neville Londubat, qui cherche son crapaud fugueur. Drago Malefoy et ses acolytes entrent également dans leur compartiment. Drago se conduit de manière hautaine et essaye de se rapprocher de Harry en le détournant Ron. Harry le repousse avant que le rat de Ron ne le mette en fuite.
Une fois arrivée, les élèves de première année sont accueillis par Hagrid. Ils découvrent l’extérieur du château de Poudlard, qu’ils rejoignent en barque en traversant le Lac Noir.
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Analyse
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Ron et Harry
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Harry montre de nombreux traits de sa personnalité : son caractère impatient (il confectionne un calendrier de fortune et il est prêt deux heures avant le départ), son sang-froid (il essaye de garder son calme lorsqu’il constate que le train partira bientôt sans qu’il l’ait encore trouvé), son intuition (Hagrid a dû oublier de lui préciser quelque chose), sa générosité (il partage la première chose qu’il a pu s’acheter), son inclination au mensonge utile (lorsqu’il rassure Ron en disant que le bout des moustaches du rat semblent avoir jaunies) et sa curiosité (il pose des questions à Ron et vice-versa).
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En revanche, malgré son impatience, il n’anticipe pas assez : c’est seulement la veille de son départ pour Poudlard qu’il demande à son oncle s’il peut l’emmener à la gare. S’il avait refusé, le délai aurait été court pour trouver une solution de rechange, comme demander à Miss Figg ou se renseigner sur les lignes de bus. Ce défaut persistera longtemps, alors que Hermione planifie tout depuis son premier voyage à bord du Poudlard Express (demander au machiniste quand ils arrivent) jusqu’au mariage de Bill et Fleur (elle prépare toutes les affaires du trio au cas où ils seraient obligés de fuir). Cependant, Harry compense généralement ce défaut par sa débrouillardise et son intuition.
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Ron montre pleinement son sentiment d’infériorité quant à la pauvreté de ses fournitures (baguette, rat et robe hérités de ses frères) mais également face à la qualité de son déjeuner : peut-être qu’il ne souhaite pas « perdre la face » devant Harry (qui vient d’acheter une montagne de friandises) et qu’il essaye de se justifier. Comme Ron est honteux du manque d’argent dans sa famille, peut-être qu’il prétexte un manque de temps pour la préparation des sandwichs alors qu’il s’agit d’un manque d’argent pour une nourriture meilleure. Mais Molly réussira à l’avenir à cuisiner des plats variés en quantité généreuse, peut-être suite aux départs successifs des aînés, ce qui laisse plus de temps et d’argent au reste de la famille.
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Ron pense même, à tort, que personne ne remarquera ses éventuelles réussites, comme être préfet ou être Capitaine de l’équipe de Quidditch. Il angoisse aussi à l’idée de ne pas être à Gryffondor, comme ses frères avant lui. Il se doute que dans une résidence moldue on ne lit pas la Gazette du Sorcier, mais quelques secondes plus tard, il est choqué de constater que Harry ne connaît pas le Quidditch. Enfin, Ron apprend involontairement à Harry à ne pas prononcer le nom de Voldemort en toute désinvolture.
Ce mini-dialogue a un goût de déjà-vu :
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Ron : « (…) si jamais ils me mettent avec les Serpentard… c’était là qu’était Tu-Sais-Qui. »
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Harry : « Vol… je veux dire, Tu-Sais-Qui a fait ses études à Serpentard ? »
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Ron : « C’était il y a très longtemps. »
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En effet, Hagrid et Harry ont déjà eu un dialogue similaire sur le chemin de Traverse :
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Hagrid : « Tous les sorciers qui ont mal tourné sont passés par Serpentard. Tu-Sais-Qui, par exemple. »
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Harry : « Vol… pardon, Vous-Savez-Qui était à Poudlard ? »
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Hagrid : « Oui, il y a bien des années. »
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La première fois, Harry s’étonne que l’assassin de ses parents ait étudié à Poudlard. Une fois le choc assimilé, il a pu entendre la précision : Voldemort était dans la maison des Serpentard.
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Harry et Ron sympathisent tout de suite grâce à leurs multiples points communs : ils sont stressés par leur rentrée, ils n’ont jamais eu beaucoup d’argent (sauf que cette situation vient juste de changer pour Harry) et ils ont toutes les raisons de détester Drago.
Le lecteur est naturellement surpris par les éléments magiques, mais un retournement de situation a lieu lorsque c’est Ron qui est surpris du caractère figé des photos moldues.
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Hermione
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Elle n’apparaît pas comme sympathique aux yeux de Ron, qui la prend en grippe, alors qu’il se mariera avec elle (Tome VII – 19 ans plus tard). Dès le début, elle démontre son envie de tout connaître (connaître tous les manuels obligatoires par cœur et en lire d’autres) et son adéquation avec le rôle de préfète (aider un élève qui a perdu son crapaud, rabrouer les bagarreurs…).
Théoriquement, elle est même passée par le wagon qui est réservé aux préfets, puisque que celui-ci est en tête de train et que Hermione est allée parler au machiniste, vraisemblablement dans la locomotive.
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Neville
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Dans le chapitre précédent, Hagrid dit que les crapauds ne sont plus à la mode, ce qui montre le côté « retardataire » de Neville (et son prénom était déjà démodé à cette époque), ce qui se dévoilera pleinement par la suite avec ses difficultés scolaires. La première chose que nous savons de lui est qu’il a perdu son animal de compagnie, alors qu’il n’est même pas encore arrivé à l’école.
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Encore une fois, ce côté gaffeur sera largement développé dans la suite de l’histoire. J.K.Rowling fait tout pour donner à Neville un aspect peu glorieux, en disant que même son crapaud ne semble pas vouloir de lui : « Et elle [Hermione] s’en alla en emmenant le garçon joufflu abandonné par son crapaud fugueur. ».
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Croûtard
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Il est étonnant que Ron puisse emmener son rat à l’école, alors que seuls les chats, les hiboux et les crapauds sont autorisés. Le préfet Percy, qui est pourtant très à cheval sur le règlement et qui sait que son frère a ce rat, ne lui fait pourtant aucune remontrance. Mais comme Croûtard était auparavant le rat de Percy, ce dernier y tient peut-être un peu et préfère que Ron s’en occupe plutôt que de le laisser dans les mains de Ginny (ses parents n’ayant pas le temps).
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À ce moment, il est impossible d’imaginer que l’assassin indirect des parents de Harry se trouve à quelques centimètres de lui, sous sa forme d’animagus. D’ailleurs, Ron pense que : « Il pourrait aussi bien être mort, on ne verrait pas la différence ». Dans deux ans et demi, il commencera à voir la différence, lorsque Queudver reprendra forme humaine (Tome III – chapitre 19). Mais le plus important se passera dans le manoir des Malefoy, lorsque Queudver leur permettra plus ou moins volontairement de s’échapper (Tome VII – chapitre 23).
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Friandises
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Harry découvre les joies des friandises sorcières, qu’il partage avec Ron. Ron étant gourmand, cela ne peut qu’accentuer le lien qui se crée entre eux. Dans l’édition anglaise, George a affirmé à son petit frère qu’il avait déjà goûté à une dragée de Bertie Crochue au parfum « morve » : étonnamment, dans la version française, ce parfum a été remplacé par du ‘sang de gobelin’.
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Avec les cartes de chocogrenouilles, Harry voit le nom de nombreux sorciers. Celui de Nicolas Flamel ne le marque pas plus que les autres. Il faudra qu’il retombe sur une carte de Dumbledore pour se souvenir de l’avoir déjà vu (Tome I – chapitre 13). Sur cette même carte, Harry peut constater la concordance des dates entre la fin de Grindelwald et la fin de la seconde guerre mondiale moldue.
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Les cartes étant magiques, nous pouvons imaginer qu’elles se mettent à jour toute seule, car il est imprudent de marquer « Albus Dumbledore, actuel directeur du collège Poudlard », puisque cette information deviendra forcément obsolète. Ce fait reviendra peu de temps après, dans un vieux livre que consultera Hermione où il est inscrit que : « Nicolas Flamel (…) qui a célébré récemment son six cent soixante-cinquième anniversaire » (Tome I – chapitre 13).
Avec la modestie qui le caractérise, Harry ne peut imaginer qu’un jour, il aura une carte de Chocogrenouille à son effigie ; il deviendra ainsi la carte la plus récente.
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Divers
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Ron et Harry prennent les évènements comme ils viennent tandis que Hermione et Drago sont dans l’action. Hermione joue presque le rôle de préfète tandis que Drago essaye de créer une alliance, comme le fit son père avant lui, ce qui n’est probablement pas une coïncidence mais une incitation familiale tacite. Mais son désir de partager la célébrité du survivant l’aveugle, au point qu’il ne se rend pas compte que chacune de ses paroles l’éloigne de lui. De plus, Drago devait penser – comme d’autres – que Harry serait peut-être le nouveau Voldemort. Ce fut sa première et dernière amabilité avec Harry (bien qu’elle soit intéressée).
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Fred et George se serviront de l’idée que leur a involontairement donnée leur mère, non pas en faisant exploser les toilettes mais en offrant un siège de toilettes à Harry, convalescent (Tome I – chapitre 17).
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Harry, à qui on n’a jamais confié de grande responsabilité jusqu’ici, commence son apprentissage avec sa chouette ; à commencer par lui donner un nom (Hedwige), ce qui le place symboliquement dans le rôle du maître.
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Comme Gringotts est un quartier de haute sécurité, nous pouvons imaginer que Voldemort a enseigné quelques sorts de magie noire à Quirrell, afin qu’il puisse forcer le coffre contenant la Pierre philosophale sans se faire prendre. Ce vol apparaît d’autant plus audacieux que Hagrid avait lourdement insisté sur son caractère improbable lors du chapitre précédent. Harry apprend cette tentative de vol un mois après être passé lui-même par Gringotts, il ne fait donc pas de lien direct entre cette effraction et le coffre vidé par Hagrid.
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Le côté bestial de Vernon ressort par ses grognements, qui tiennent lieu de dialogue pendant la demande de Harry. Contrairement à beaucoup d’autres Moldus, la qualité de sorcier de Harry n’attire pas la curiosité chez les Dursley, mais la peur et l’indifférence. Ce qui montre une fois de plus leur manque d’ouverture aux autres, dont découle leur intolérance. De son côté, Harry est si attaché au contact humain que cette nouvelle indifférence lui pèse.
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Quand les Weasley arrivent, il est écrit que : « Chacun des garçons poussait un chariot sur lequel était posé une grosse valise semblable à celle de Harry. Et chacun d’eux avait un hibou. », alors que seul Percy a un hibou : Hermès, qu’il vient de recevoir comme cadeau pour son poste de préfet. Il s’agit d’une erreur d’interprétation dans la traduction (il n’y a bien qu’un seul hibou en tout), dont voici la phrase originale : « Each of them was pushing a trunk like Harry’s in front of him, and they had an owl”.
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Si Molly demande le numéro de la voie à ses enfants (alors que le Poudlard Express part de cette voie depuis l’enfance de Lily Potter), c’est sans doute parce qu’il y a beaucoup de trains magiques qui partent de gares moldues : des quais 7 ½, 4 2/3… et que Molly peut finir par les mélanger. Quand à Pétunia, elle chasse les souvenirs douloureux, donc elle s’étonne devant le numéro de la voie, détail insignifiant pour elle, qu’elle a oublié depuis longtemps.
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Petits plus
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–> Peu d’écoliers moldus montrent un tel empressement pour le jour de la rentrée, notamment en étant prêts 2 heures avant le départ pour l’école.
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–> Ron porte ce prénom car M. Ronald Ridley est un ami de longue date de la famille Rowling.
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–> « Les Dragées surprises de Bertie Crochue » sont également vendues dans le monde moldu, avec des parfums tous aussi exotiques que dans la fiction.
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–> J.K.Rowling a rédigé 101 cartes de Chocogrenouilles : chacune d’entre elle présente un sorcier célèbre, depuis la Grèce antique où Herpo l’Infâme créa le Basilic, jusqu’à Harry Potter.
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–> Harry commet une grave erreur en toute ignorance : il parle de Poudlard à un Moldu (un employé de la gare pour savoir d’où part le Poudlard Express).
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–> La barrière de King’s Cross est le passage physique entre le monde de la Magie et celui des Moldus ; tandis que le passage en barque est symbolique : Harry, Ron, Hermione et Neville prenne la même embarcation pour pénétrer ensemble dans leur nouvel univers.
Mots clésLivres
Portolien
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