Résumé
Pétunia et Vernon Dursley submergent leur fils Dudley de cadeaux tandis que Harry est pratiquement laissé à l’abandon : il dort dans le placard à balai, il ne reçoit que des ordres ou des reproches, Dudley le frappe en toute impunité… plus grave encore : il ignore tout de ses parents, des évènements qui entourent sa naissance et donc de l’origine de sa cicatrice qui l’intrigue tant. Harry se rend compte que des évènements bizarres parsèment sa vie, comme le fait que d’étranges inconnus le saluent, que ses cheveux repoussent très vite dès qu’ils sont coupés, qu’il sait parler aux serpents et qu’il fait disparaître involontairement une vitre dans un zoo.
Analyse
Dudley Dursley est trop gâté, ce qui en a fait un enfant colérique et mesquin, tandis qu’Harry est traité tel un parasite. C’est pourquoi « Harry avait souvent rêvé qu’un parent lointain et inconnu vienne le chercher et l’emmène avec lui ». Son rêve s’est partiellement réalisé par le biais de Hagrid – qui deviendra son ami à défaut d’être de sa famille – qui est venu le chercher pour l’emmener à Poudlard. Plus tard, son parrain Sirius lui proposera d’habiter chez lui, lui offrant la possibilité de quitter définitivement les Dursley.
Harry rencontre fréquemment des sorciers (ou la cracmolle Figg). Il s’agit probablement de l’envie de saluer le Survivant, cependant, nous pouvons imaginer qu’il peut s’agir d’une surveillance constante de l’enfance de Harry, commanditée par Dumbledore (cela est d’ailleurs confirmé dans les tomes 4 et 5 où Mrs Figg est présentée comme ayant dû veiller sur Harry par ordre de Dumbledore).
J.K.Rowling nous présente de nombreuses « choses étranges autour de Harry » sans nous préciser que le Fourchelang est une capacité bien particulière, qui provient du fragment d’âme de Voldemort en Harry (cette révélation n’interviendra qu’à la fin du dernier tome). L’auteur utilisera souvent cette manière de faire : noyer un élément important au milieu d’autres éléments plus anodins.
Elle nous surprend lorsqu’elle révèle le lieu où Harry dort : « Harry était habitué aux araignées. Le placard sous l’escalier en était plein. Or, c’était là qu’il dormait. ». La forme (courte et simple) de cette phrase tranche avec la gravité du fait énoncé.
Petits plus
–> « Même s’il n’en avait pas l’air, Harry était très rapide. », il exprime déjà ses talents d’attrapeur !
–> « Les Dursley parlaient souvent de Harry de cette façon, (…) comme s’il était un être dégoûtant, une sorte de limace (…) », cet animal apparaîtra encore deux fois dans le tome suivant : Ron en crache suite à son sortilège raté et Hagrid achète un produit contre les limaces dans l’allée des Embrumes.
–> « Il [Harry] portait des lunettes rondes », elles vont devenir aussi célèbres que sa cicatrice de par le monde.
–> Harry montre de l’empathie, même à l’égard d’un serpent, puisque l’animal subi une situation pire que la sienne.
–> « Harry était habitué aux araignées », tant mieux pour lui, puisqu’il en verra énormément dans la Forêt Interdite dans le tome II, aux côtés de Ron qui se ratatinera devant les acromantules.