Tome I – Chapitre 13 : Nicolas Flamel

Résumé
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Grâce à Harry, Hermione trouve la biographie de Nicolas Flamel : ils devinent que l’objet secret de Poudlard est la Pierre philosophale. Mais Harry surprend Rogue en train de menacer Quirrell, qui en est pétrifié. Le trio pense donc que Quirrell va céder et que la Pierre sera bientôt dérobée.
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L’équipe de Quidditch de Gryffondor est effrayée à l’idée que le prochain match sera arbitré par Severus Rogue. Mais Harry attrape rapidement le Vif d’or, permettant ainsi à son équipe de se trouver en tête du championnat. Pendant ce temps, Drago Malefoy (qui se moque cruellement des Gryffondor) et ses compères se battent contre un Ron outré et un Neville revigoré par ses camarades.
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Analyse
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Missions de Rogue
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Harry a l’impression que Rogue est toujours sur son chemin. Il ne s’agit sans doute pas d’un effet de son imagination car Rogue a promis de veiller sur Harry (Tome VII – chapitre 33) ; et comme Harry a déjà essuyé une tentative de meurtre au sein de l’école, il est logique que sa surveillance soit renforcée. Nous pouvons imaginer que le professeur connaît l’emploi du temps du Gryffondor afin de se trouver fréquemment à proximité de lui. Même si Rogue le déteste, cela ne doit pas lui totalement lui déplaire puisqu’il croise les yeux de Lily plusieurs fois par jour.
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Harry a l’impression que Rogue lit dans ses pensées. Lorsque Harry prendra des cours d’occlumancie, il ne sent pas la présence de Rogue dans son esprit mais voit ses propres souvenirs. Il est possible que lors de ces séances, le professeur ait sciemment montré à Harry les souvenirs qu’il visualisait. La legilimancie doit pouvoir se pratiquer de manière plus douce, sans que la victime comprenne pleinement ce qui lui arrive. Cela expliquerait les nombreuses fois où Harry a l’impression que les regards de Rogue et de Dumbledore (et de Abelforth une fois) le pénètrent au point de deviner ses pensées et ses souvenirs. Il est donc tout à fait possible que la crainte de Harry soit avérée : Rogue peut parfaitement savoir que Harry est au courant que la Pierre philosophale est dissimulée à Poudlard.
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Juste avant le début du match de Quidditch, Harry se méprend sur la colère de Rogue : il ne cherche pas à attaquer Harry mais à le protéger de son agresseur anonyme. La vraie raison de sa colère semble double : en plus de devoir assurer la sécurité du fils d’une personne qu’il haïssait, il doit voler sur un balai. En effet, il est probable qu’il n’affectionne pas ce mode de transport : durant son enfance il a eu du mal à le maîtriser (Tome V – chapitre 33), après ce chapitre nous ne le verrons pratiquement plus voler dessus, et 6 ans plus tard il volera sans cet instrument (Tome VII – chapitre 30).
À plusieurs reprises, J.K.Rowling fera en sorte que le lecteur se méprenne sur les rôles bon/méchant des personnages, le second rôle étant fréquemment attribué à Rogue. A contrario, le professeur Maugrey Fol Œil fera partie du premier, jusqu’à ce que nous réalisions qu’il s’agissait d’un Mangemort buvant du Polynectar. Cette dichotomie volera en éclat lors du 7ème tome, particulièrement avec les révélations sur Rogue et sur Dumbledore, nous permettant de voir ces personnages avec plus de finesse et d’exactitude.
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Voldemort doute de la loyauté de son ancien allié, c’est pourquoi il ne révèle pas sa présence. De son côté, le maître des Potions ne peut imaginer qu’il est en train de contrecarrer les plans de son ancien maître et qu’il met en péril la reprise de son ancienne mission d’agent double. D’une certaine manière, Rogue menace Voldemort, alors que le reste du temps, Rogue lui sera soumis. Quelques années plus tard, Rogue devra se justifier de son comportement auprès de Voldemort revenu à la vie, ainsi que devant Bellatrix lors d’une discussion houleuse (Tome VII – chapitre 2).
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Quirrell semble ébranlé sous l’intimidation de Rogue, alors qu’il dira plus tard qu’il n’en n’était rien. Nous pouvons cependant douter de cette affirmation, car Quirrell n’a pas eu le choix avec Voldemort, il est donc possible que Quirrell soit pris en étau, en craignant à la fois Voldemort et Rogue. En les espionnant, Harry a la confirmation que l’objet secret est la Pierre philosophale. D’une certaine manière, le trio n’avait donc pas besoin de passer autant de temps à la bibliothèque (même si cela les a entraînés pour leurs futures recherches) ; d’un autre côté, ils se sont instruits en voyant passer de nombreuses informations.
Ron et Harry ont commis un grave impair sans le savoir : ils parlent de la Pierre philosophale durant le cours de Quirrell. C’est peut-être pour cela (en plus de la prophétie) que le professeur n’est pas surpris de voir arriver Harry lorsqu’il essaye de la voler : « Je [Quirrell] me demandais si vous alliez me rejoindre ici, Potter. ».
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Quidditch
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Nous découvrons que les jumeaux Weasley ne sont pas que d’innocents farceurs mais qu’ils peuvent aller plus loin : envoyer un Cognard sur un arbitre détesté, chaparder de la nourriture dans les cuisines (même si nous découvrirons plus tard que les elfes de maison sont ravis d’offrir des tas de gourmandises)…
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Neville montre également une autre facette de sa personnalité : revigoré par les encouragements du trio, il s’attaque à ses détracteurs après un simple instant d’hésitation. Cependant, cet acte de bravoure relève aussi de l’inconscience, puisqu’il s’attaque à plus fort que lui et qu’il finit à l’infirmerie. De plus, il ne possède pas encore le réflexe de toujours garder sa baguette sur lui.
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Hermione quant à elle, montre une démesure insoupçonnée lors de la victoire des Gryffondor et n’a pas recours à la violence contre les Serpentard. Cependant, il lui était plus facile qu’aux garçons de se concentrer sur le match puisque les Serpentard ne s’en étaient pas pris à elle personnellement. Mais environ deux ans plus tard, elle mettra tout de même une gifle à Drago lorsqu’il se moquera de Hagrid (Tome III – chapitre 15).
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Ron aussi se comporte différemment de d’habitude, afin d’aider son ami : il fait des exercices supplémentaires (Locomotor Mortis) et il lâche soudainement une partie d’échecs lorsqu’il constate que Harry a triste mine.
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Rogue, lui, est égal à lui-même. Rien n’indique qu’il avait remarqué que le Vif d’or était à proximité de lui. Si tel était le cas, lorsqu’il a décidé de rester sur place, il a gêné la trajectoire de Harry, diminuant ainsi les chances de victoire de l’équipe des Gryffondor. Quoi qu’il en soit, Harry et Rogue ont entamé un mini-duel. Devant la détermination de Harry, Rogue a fini par céder en s’écartant de justesse.
Même devant Dumbledore, le maître des Potions n’hésite pas à être partial. Dumbledore n’intervient pas, respectant les décisions – forts injustes – de l’arbitre.
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Les Poufsouffle aussi les respectent. Leur réputation de loyauté étant plus dirigée ici vers l’arbitre que vers les règles traditionnelles du Quidditch. A contrario, Cedric Diggory souhaitera rejouer un match lorsque Harry a été terrifié par les Détraqueurs (Tome III – chapitre 9), alors même que tout le monde reconnaissait la victoire des Poufsouffle.
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Durant le match, nous n’entendons aucun commentaire. Soit Lee Jordan s’en est tenu au strict nécessaire, auquel cas il n’est pas indispensable de savoir ce qu’il dit, soit il est intimidé par Rogue, auquel cas il préfère ne rien dire, plutôt que de commenter en risquant de prononcer des paroles que son professeur de Potions pourrait lui faire regretter.
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À la fin du match, Harry est fier d’avoir accompli un acte remarquable, sans aide et sans coup de chance, afin de pouvoir être reconnu sans que cela soit forcément associé à un passé dont il n’est pas responsable. Contrairement à son futur balai (l’Éclair de Feu), Harry est moins précautionneux avec son Nimbus 2000, qu’il range simplement dans le hangar à balai de l’école. Comme ce hangar ne semble pas verrouillé, il est possible que certains élèves l’aient emprunté pour l’essayer sans sa permission, tout comme Ginny volait parfois en cachette sur les balais de ses frères.
Enfin, plutôt que d’aller fêter immédiatement la victoire qu’il vient de ramener à son équipe, Harry préfère prendre le temps d’espionner Rogue, au comportement suspect. Il montre une fois de plus que l’aventure l’attire plus que le reste.
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Divers
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Harry voit et entend de mieux en mieux ce qu’il s’est passé au moment du meurtre de ses parents. Avant, il visualisait simplement un éclair de lumière verte. À présent, il entend le rire de Voldemort. Dans quelques années, il entendra même sa mère crier et implorer (Tome III – chapitres 5, 9 et 12), avant d’entendre aussi son père (Tome III – chapitre 12).
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Chaque membre du trio aide Neville à sa manière : Hermione veut qu’il en réfère à leur directrice de maison, Ron veut qu’il se batte et Harry enfonce les Serpentard. Harry lui donne aussi sa dernière Chocogrenouille. Ce geste aurait pu retarder leur trouvaille, mais Neville donne la carte incluse avec sa friandise à Harry, qui retrouve ainsi le nom de Flamel : « Il [Dumbledore] travailla en étroite collaboration avec l’alchimiste Nicolas Flamel ». Hermione n’explique pas pourquoi elle s’est précipitée sur son livre de chevet. Peut-être qu’elle a eu un déclic avec le terme alchimiste et que son livre traitait des alchimistes.
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Hermione perd aux échecs et les garçons trouvent que « rien ne pouvait lui faire de plus grand bien. » : d’un autre côté, ils pensent sans doute que cela leur fait également le plus grand bien de réussir à la surpasser dans quelque chose.