« Chacun de ces 5 contes enseigne une leçon aussi bien aux enfants qu’aux adultes : la force qu’apporte une véritable amitié basée sur la confiance, le pouvoir rédempteur de l’amour et la magie qui existe dans le cœur de chacun de nous. La nouvelle introduction rédigée par Rowling comprend également des commentaires sur ce qu’elle a personnellement appris des « Contes », signalant que les personnages occupant l’univers de Beedle « prennent les choses en mains plutôt que de se reposer sur leurs lauriers ou d’attendre que quelqu’un le fasse à leur place », que la magie cause autant de problèmes qu’elle n’en résout et que, jusqu’à aujourd’hui, les histoires de Beedle ont souvent aidé les parents à expliquer cette vérité existentielle à leurs jeunes enfants. »
Mais le véritable joyau de cette nouvelle édition sont les commentaires complets et instructifs (incluant d’importantes notes en bas de page) du professeur Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore qui apporte sa contribution singulière à cette collection, celle d’une perspective sorcière sur la question. Découvertes « parmi les innombrables écrits que Dumbledore avait légués à Poudlard, pour qu’ils soient répertoriés dans les archives de l’école, dans son testament », les ruminations du vénérable sorcier sur les « Contes » permettent aux lecteurs contemporains de s’immerger dans la société moldue du XVIe siècle, démontrant même que « Beedle était déjà en avance sur son temps, prêchant un message d’expression d’un amour fraternel à l’égard des Moldus » alors que la Chasse aux Sorcières prenant place durant cette ère allait finalement obliger la communauté magique à s’auto-exiler. En fait, les versions de ces récits racontés aujourd’hui dans les foyers sorciers en choqueraient plus d’un étant donné la description du traitement peu charitable infligé à leurs personnages moldus qui y est donnée.
Le professeur Dumbledore y inclue également de fascinantes notes se rapportant au contexte historique parmi lesquels on retrouve des morceaux de choix tels que l’histoire et la quête des baguettes magiques, un bref commentaire sur la Magie Noire et ses pratiquants et de la lutte acharnée menée contre la censure qui aura finalement résulté au nettoyage des « Contes » par « une certaine Béatrice Bloxam » d’un « grand nombre des thèmes sombres qu’elle avait jugés répugnants », altérant à jamais la signification des histoires pour leurs lecteurs moldus. Dumbledore nous donne également un court aperçu de ses propres relations avec les « Contes », soulignant que c’est à travers « Lapina la Babille et sa Queue qui Caquetait » que « beaucoup d’entre nous [sorciers] ont découvert pour la première fois qu’il était impossible de ramener un individu d’entre les morts au moyen de la magie ». »