Interview de Tom Felton

Ce film est celui qui traite le plus de l’histoire de Drago. Il devient adulte dans celui-ci. Quelles étaient tes impressions au moment de commencer le tournage ?
J’étais très excité mais aussi un peu nerveux et inquiet, à propos de mon jeu d’acteur, de ce que je pouvais faire ou non. J’ai rencontré à plusieurs reprises David Yates et Michael Gambon pour en parler, et ils m’ont vraiment encouragé à me surpasser. On souhaitait montrer plus les émotions de Drago. Il a toujours été plutôt unidimensionnel dans les autres opus, mais cette fois, on voit plusieurs aspects de sa personnalité.

Lesquels ?
On lui voit un côté beaucoup plus dur et violent, sa haine est beaucoup plus forte. Mais il est également très vulnérable. Avec un peu de chance, on a un peu d’empathie pour lui à la fin.

Comment David Yates t’a-t-il aidé pour venir à bout de votre nervosité?
Au lieu de me laisser me débrouiller tout seul, il a insisté sur toutes les choses auxquelles je devrais penser et ressentir. On en a beaucoup parlé. S’il y a des compliments à faire sur mon jeu, ils sont à adresser à David Yates, grâce à sa vision et sa direction d’acteur. Il nous encourage tous beaucoup et ça fait la différence. Au fur et à mesure, je je prenais confiance en moi et j’étais moins paniqué.

Te souviens-tu de la scène à la Tour d’Astronomie ?
C’était intense ! J’étais entouré de la crème des acteurs britanniques (Alan Rickman, Helena Bonham Carter et Gambon, irlandais) et la scène en elle-même était très forte. Il y a beaucoup de cris, de hurlements, de larmes. On s’est bien amusés. C’est l’une des scènes que j’attendais le plus.

C’était comment de travailler avec Michael Gambon ?
J’étais effrayé à l’idée d’avoir une scène en solo avec lui. Mais on s’est rencontrés avant et on s’est très bien entendus. C’est un personnage derrière le personnage, tout le monde vous le dira. Il a plus d’histoires en réserve qu’une encyclopédie et c’est une montagne de connaissances et d’humour. C’est une joie d’être à ses côtés. A chaque pause, j’en profitais pour prendre le thé avec lui pour lui poser des questions, etc.

Son Dumbledore est beaucoup plus intense que dans les livres, non ?
Oui, j’avais peur qu’il soit froid et impassible. Mais c’était loin de ça. Honnêtement, il a l’âme d’un garçon de 18 ans et il adore ça.

Qu’est-ce qui t’a fait revenir sur chacun des films?
On s’amuse toujours autant, c’est la raison principale. Ce n’est pas vraiment une tâche ardue. Et puis j’adore l’idée de pouvoir regarder en arrière dans 10 ou 20 ans et de se dire qu’on a participé à ça. Je ne supporterais pas de partir des films, surtout si près du but.

Comment situes-tu Le Prince de Sang-Mêlé par rapport aux autres films ?
C’est mon préféré –je ne sais pas si mon avis est biaisé parce que Drago est dedans. Mais cette histoire est profondément humaine et on s’y identifie par plusieurs aspects. Il y a de l’amour dans l’air, beaucoup de flirts. Ca parle du passage à l’âge adulte.

Quels sont tes projets post-Harry Potter?
J’ai quelques projets en cours. In Between the Waves est un film que j’espère faire au printemps prochain. Ca parle de deux surfers qui font le tour de l’Europe en surf ! J’ai fait du skate, du snowboard, et on m’a dit que si je savais en faire, ça irait. Mais je n’ai jamais fait de surf.

Il paraît que tu chantes, aussi ? Tu prévois d’enregistrer quelque chose ?
J’ai fait quelques enregistrements, qui sont disponibles sur iTunes, et j’ai reçu quelques bons retours. J’aime bien faire ça, mais je n’en ferais pas ma carrière. Tant que ce que je fais plaira à des gens, je serai ravi de leur fournir des chansons.

As-tu peur d’être catalogué comme le type-méchant-à-la-Drago maintenant ?
Cette question revient souvent. Je pense que c’est plutôt incroyable de se dire qu’on a été catalogué avant même d’avoir 20 ans et d’avoir vraiment commencé sa carrière. Le succès de la carrière de Robert Pattinson (Twilight) prouve qu’il y a une vie après Harry Potter. La question, c’est plutôt de savoir qui en veut, et qui travaillera pour cela.