Les stars d’Harry Potter et le piratage

Daniel Radcliffe, Emma Watson et David Heyman s’expriment sur le piratage, dans une vidéo de CNN qui traite plus particulièrement du problème des films diffusés sur internet avant leur passage en salle.
L’idée est ici accentuée notamment sur le fait que tout le monde est d’accord que les gros studios en eux-mêmes n’y perdent pas énormément… mais que comme toute la chaîne est affectée, ce sont aussi les techniciens et autres employés des films qui en subissent les conséquences.

« Une version piratée est généralement moche, anodine » déclare Daniel Radcliffe, « on ne profite pas à 100% du film. Mais c’est une question épineuse, surtout depuis que c’est devenu si facile de télécharger.»
Emma Watson est quant à elle choquée par « l’idée que les gens ne comprennent pas que c’est du vol ».
David Heyman insiste sur le fait que ce n’est pas tant la franchise Harry Potter qui en pâtit, mais la production des films suivants : « moins de recettes, cela signifie également moins d’argent pour payer les électriciens, la maquilleuse, les cantiniers… Ces gens ont travaillé dur et ils souhaitent pouvoir continuer à le faire dans de bonnes conditions. »
« Lorsqu’on a passé des mois et des mois sur un film, il mérite d’être vu sur un grand écran, et non pas sur un petit écran d’ordinateur », rajoute la productrice de X-men Origins: Wolverine (rappelons que le film était diffusé sur internet quelques mois avant sa sortie, dans une version sans la musique et les effets spéciaux complets).
Sam Raimi, dont les films Spiderman surgissent souvent sur le net des semaines à l’avance, explique que « mettre en ligne des copies de travail du film, non achevé, c’est irrespectueux pour tous les gens qui se sont investis dessus ».

Les personnes interrogées ne parlent pas du fait que malheureusement, ces copies-là sont aussi parfois (mais à quelle échelle ?) soutirées par des membres travaillant dans ces studios, malgré les clauses de confidentialité de leurs contrats. On sait que les studios envoient maintenant aux journalistes des dvds qui deviennent illisibles au bout de quelques heures, car certains avaient apparemment tendance à pirater les films et les mettre en ligne à l’avance. Mais que peuvent-ils imposer aux employés qui ont accès aux copies de travail ou définitives du film ? C’est peut-être aussi, entre autres bien évidemment, un peu en communication interne que les studios devraient travailler… ?

Eli Roth, réalisateur de Hostel , conclut : « À tous ceux qui nous disent qu’on n’a pas à se plaindre, nous les starlettes du tapis rouge, je leur rappelle que ça ne touche pas que les gens sur le tapis rouge, mais également les ouvriers, les régisseurs… pensez-y ».

Merci à The Leaky Cauldron pour l’info !