Francine Colaneri, Vice-présidente, chargée de la fabrication et des fournitures
Combien de fois avez-vous lu les livres HP ?
Je les ai lus une fois chacun.
Avez-vous pu lire les Reliques de la Mort avant la sortie officielle ?
Non, je n’ai lu aucun des livres avant la sortie – mais beaucoup de mes proches pensaient le contraire !
Lorsque vous commandiez le papier pour imprimer Harry Potter, y avait-il des choses à prendre en compte en plus de ce que vous avez pour d’autres livres ?
Nous prenons toujours en compte les particularités du livre avant d’acheter le papier, mais Harry présentait plusieurs défis importants :
– Pour la Coupe de feu et les tomes suivants, nous avons dû passer la commande de papier avant de connaître le nombre de pages et le nombre d’exemplaires.
– Il y avait des mesures de sécurité très strictes pour les sept livres ; les usines de papier devaient y obéir. Elles ne devaient pas se faire remarquer lorsqu’elles commandaient les matériaux de base pour la fabrication de papier.
– Pour les Reliques de la Mort, l’édition de base contenait 35% de papier recyclé ; pour l’édition deluxe, c’était 100%. De plus, plus de 65% du papier était certifié par le Forest Stewardship Council [papier respectueux des forêts anciennes, NDLR]. Aucun livre n’avait jamais requis autant de papier recyclé ; il a fallu beaucoup de travail et de coordination pour y arriver.
– Enfin, à partir de la Coupe de feu, chaque tome à son tour a battu le record du plus grand nombre d’exemplaires imprimés de l’Histoire..
Combien de papier avez-vous acheté pour l’École des Sorciers ?
33 000 kg. [Note de la Gazette : elle parle sans doute de la première édition – depuis, bien plus de papier a dû être consommé pour le tome 1 !]
Et pour les Reliques de la Mort ? En moyenne, combien de papier achetez-vous pour un livre autre qu’un HP ?
Pour les Reliques, 16 700 tonnes. Pour la première édition d’un autre livre, ce serait typiquement entre 5 000 et 100 000 kg.
Depuis la sortie des Reliques, quel est le livre pour lequel vous avez acheté le plus de papier ?
Pour les Contes de Beedle le Barde, il nous faut 1 008 000 kg, soit 15 fois moins que pour les Reliques.
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Rachel Coun, Directrice du Marketing :
Selon vous, quelle a été la meilleure idée d’un point de vue marketing pour Harry Potter ?
La meilleure idée est venue de Jo Rowling. Pour la Coupe de feu, Jo voulait être sûre que tous les fans auraient la possibilité de lire le livre en même temps. Il y avait une date de sortie à respecter strictement. C’est ce qui a fait qu’il y a eu des fêtes pour la sortie à minuit et des célébrations partout dans le monde en même temps.
Quelle est votre anecdote préférée concernant HP ?
J’étais allée voir un ami à l’hôpital peu de temps après la sortie du tome 4. J’ai vu un jeune garçon dans la salle d’attente ; son père lui lisait la Coupe de feu. Il se trouvait qu’il me restait des tatouages dans mon sac (je ne les avais pas sortis depuis la sortie). J’en ai donnés au garçon et son visage s’est illuminé. Son père m’a écrit une lettre de remerciement ; il disait que son fils devait subir une petite opération chirurgicale (rien de grave) et que la seule chose qu’il disait était «J’ai un tatouage Harry Potter». Il n’avait pas peur de l’opération parce qu’il pensait à Harry Potter.
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Kris Moran, directrice chargée des relations publiques
Avez-vous pu lire les Reliques avant la sortie officielle ?
Non, et heureusement ! Cela aurait rendu mon travail beaucoup plus difficile. Il y a suffisamment de secrets qui entourent la sortie d’un nouveau livre HP, alors c’était une bénédiction que le contenu du livre n’en fasse pas partie. De plus, étant une fan des livres, je voulais le lire en même temps que tout le monde, le 21 juillet à minuit.
Combien d’invitations JKR reçoit-elle ? Comment décidez-vous lesquelles vous acceptez et lesquelles vous refusez ?
C’est difficile à quantifier. Je dirais entre deux et cinq demandes par jour pour des séances de dédicaces, et maintenant, de plus en plus de demandes de discours pour des organisations caritatives, des compagnies, des événements médiatiques, des sommets mondiaux, tout ce que vous pouvez imaginer.
En général, nous savons ce qu’elle veut faire et quand elle est livre. En ce moment, nous devons dire non à presque tout parce qu’elle passe du temps avec sa famille et se concentre sur ses obligations auprès d’organisations caritatives. Si jamais il y a une invitation incroyable, dont je pense qu’elle pourrait l’intéresser, je la lui transmets.
Quel est l’emploi du temps typique de JKR lorsqu’elle est en tournée aux États-Unis ?
Elle a été en tourné pour l’École des sorciers et le Prisonnier d’Azkaban ; c’était rempli de dîners avec des libraires et des bibliothécaires, des interviews, et une ou deux séances de dédicaces par jour pendant deux à trois semaines. Pour le Prisonnier d’Azkaban, elle est allée dans huit villes et a dédicacé plus de 40 000 livres. Pour la Coupe de feu, elle est venue aux États-Unis mais a seulement fait des interviews, parce que les séances de dédicaces devenaient ingérables, il y avait trop de gens. Elle est venue pour les Reliques de la Mort ; il y avait quatre événements, à Los Angeles, la Nouvelle-Orléans et New York. Il y avait 2000 personnes à chaque fois et elle leur a tous dédicacé un exemplaire.
Quelle est l’invitation la plus bizarre que JKR ait jamais reçue ?
Quand les gens apprenaient qu’elle venait en tournée, il y avait toujours des gens qui l’invitaient à dîner ou à dormir chez elle ; j’ai toujours trouvé ça drôle parce qu’ils étaient vraiment sérieux, et ce n’étaient pas tous des enfants. J’ai aussi adoré la demande d’interview par un magazine de tricot. Ils pensaient qu’elle serait intéressée parce qu’elle parle de tricot dans les livres.
À quel moment vous êtes-vous rendu compte que JKR était extraordinairement populaire ?
C’était avant la sortie du Prisonnier d’Azkaban. J’ai reçu un appel du Oprah Winfrey Show. Ils voulaient l’interviewer, mais Jo n’était pas disponible. C’était incroyable qu’Oprah veuille interviewer une auteur de livres pour enfantes, et très bizarre de devoir lui dire non !
Quelle est votre anecdote préférée ?
Entre autres, la première séance de dédicaces à laquelle nous sommes allés pendant la tournée pour le Prisonnier d’Azkaban, en octobre 1999. Nous sommes arrivés à une librairie ; il y avait une queue qui s’étendait sur au moins trois pâtés de maisons. En arrivant, Jo m’a demandé, très sérieusement, ce qui se passait – est-ce qu’il y avait de grosses soldes ? Je lui ai dit «Ils sont venus pour te voir» et elle est devenue blême. Nous sommes sorties de la voiture, les enfants chantaient son nom et « Harry Potter » – c’était comme être en tournée avec une star de rock.
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David Saylor, Directeur artistique
Y a-t-il une anecdote que vous voulez partager ?
Un petit détail intéressant est que dans les livres, toutes les signatures de personnages viennent de personnes qui ont travaillé sur les livres d’une façon ou d’une autre. NDLR : dans la version américaine, les lettres sont signées à la main.] Par exemple, je suis la signature de Sirius Black. Et une des signatures vient d’une personne célèbre. Saurez-vous deviner quelle signature a été faite par [Rosie O’Donnell ? Incide : c’est la mère d’une grande famille de rouquins.